hair positivity

« Hair positivity », le mouvement pour célébrer votre chevelure

Ces dernières années, un mouvement puissant a pris son envol sur les réseaux sociaux et dans l’industrie de la beauté. Le « hair positivity ». Derrière ce terme se cache une volonté farouche de mettre fin aux diktats de la société sur ce que devrait être une chevelure « parfaite » et d’encourager chacun à embrasser fièrement sa nature capillaire.

Trop longtemps, les cheveux crépus, frisés, bouclés ont été décriés, lissés de force ou cachés sous des défrisages agressifs. Le mouvement « hair positivity » brise ces carcans en prônant l’acceptation de soi, quels que soient notre type de cheveux, notre couleur ou notre texture.

Une prise de conscience nécessaire

Portée par des personnalités influentes, cette tendance positive s’est propagée à la vitesse de l’éclair. Sur Instagram, le hashtag #hairposivity culmine à plus de 300 000 publications, partageant des selfies capillaires radieux et inspirants.

Au cœur de ce mouvement : la conviction que tous les types de cheveux sont beaux, à condition d’être embrassés avec fierté. Exit les critères de « perfection » inatteignables qui ont longtemps été la norme. L’objectif est de faire la paix avec sa chevelure telle qu’elle est, d’en célébrer l’unicité et la beauté singulière.

« J’ai passé trop d’années à me battre contre ma nature au lieu de l’accueillir à bras ouverts ». Déplore Issa Rae, actrice à l’avant-garde de ce mouvement d’acceptation de soi. Un constat amer partagé par de nombreuses femmes, souvent poussées dès l’enfance à se conformer à un standard de cheveux « sages » et disciplinés.

Briser la suprématie des cheveux lisses

Le hair positivity s’attaque en réalité à un problème bien plus large. La suprématie des critères de beauté occidentaux, qui ont longtemps érigé les cheveux lisses et raides comme la norme à atteindre. Une vision très réductrice de la diversité naturelle des chevelures à travers le monde.

« Pendant des décennies, l’idéal capillaire a été dicté par des standards européens de ce qui était considéré comme ‘joli’ et ‘soigné’. Le hair positivity remet en cause cette définition étroite de la beauté ». Analyse Antoinette Opara, fondatrice du salon de coiffure afro-friendly Miss Jessie’s.

Les chevelures bouclées, frisées, crépues, autrefois qualifiées de « rebelles » ou « indisciplinées ». Des influenceuses « curly » inspirent des milliers de femmes à travers leurs tutoriels et conseils.

Le poids des préjugés

Mais le chemin est encore long pour faire accepter toutes les textures capillaires. De nombreuses entreprises et institutions (écoles, entreprises, etc.) continuent d’avoir des codes vestimentaires et capillaires très stricts. Discriminant souvent les types de cheveux dits « afro ».

Un exemple parmi tant d’autres. En 2019, une jeune employée noire s’était vue interdire l’accès à son lieu de travail à cause de ses tresses « unprofessionnelles ». Un scandale qui a mis en lumière les préjugés tenaces contre les coiffures traditionnelles noires.

C’est pour briser ces barrières que les militantes du hair positivity portent leur message sur tous les fronts. Des réseaux sociaux aux instances juridiques, en passant par une représentation plus inclusive dans les médias.

Reprendre le contrôle sur sa chevelure

Au-delà de l’acceptation de soi, le hair positivity invite aussi à « reprendre le contrôle » sur sa chevelure. Pendant trop longtemps, de nombreuses femmes noires et métisses ont subi des pressions pour se conformer à des standards de beauté qui leur étaient totalement étrangers.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ouvrir le chat
1
💬 Besoin d'aide?
Bonjour 👋
Comment pouvons-nous vous aider